Article en cours d'écriture ...
Loin de moi l'idée de dresser un historique complet de l'exploitation de l'énergie nucléaire dans le monde par le passé mais juste le rappel de deux éléments :
A chaque époque, sa technologie avec ses avantages et inconvénients : risques, coût, confort...
Oui mais n'oublions pas... la bonne énergie est celle que nous ne consommons pas. Et plus que l'idée de l'avènement des EnR, s'il faut retenir quelques choses de votre passage ici, c'est qu'il faut envisager une utilisation bien plus raisonnée de l'énergie.
Ce n'est pas une vue de l'esprit. Ce n'est pas non plus un défi technologique. Les technologies sont matures pour permettre une réelle transition énergétique et abandonner définitivement le nucléaire.
Le nucléaire, ce n'est pas seulement dangereux, c'est aussi une énergie de plus en plus chère.
Dangereuse parce que nos centrales sont vieillissantes.
Dangereuse parce que l'Histoire a montré qu'on ne pouvait pas tout prévoir.
Dangereuse encore parce que vulnérables. Nos femmes et hommes politiques nous parlent beaucoup de terrorisme, de leur volonté de nous en protéger et proposent de conserver à nos portes des sources de radiations considérables à la merci d'actions terroristes : l'attentat du World Trade Center, les drones qui ont récemment survolé des centrales françaises et l'infiltration de sites sensibles par des membres de Greenpeace sont autant d'exemples qui devraient dès maintenant inciter à la plus grande prudence.
Dangereuse parce que l'énergie nucléaire est produite par des centrales dont on a externalisé la maintenance pour minimiser les coûts au prix d'une perte de la maîtrise de ces opérations et en augmentant par conséquent les risques engendrés par des malfaçons.
Dangereuse pour finir (comme si la liste était finie ...) parce que sa production impose un risque 0 et que, quel que soit le domaine, le risque 0 n'existe pas! Tôt ou tard, avec ou sans l'Agence de Sureté Nucléaire, un incident majeur se produira. Malheureusement, les brillants acteurs du nucléaire ont une ou plusieurs tares : un manque absolu d'humilité, considérable pour certains; une source de revenu unique et liée à l'activité nucléaire ...
Pour autant, on peut décider de vivre avec ce danger et ses conséquences en considérant le bénéfice/risque, si il y en a.
Les risques, certains viennent d'être évoqués. Les bénéfices : un bilan carbone moins bon que ce qu'on veut bien dire même si bien meilleur que si on utilise du charbon pour produire de l'électricité.
A noter que beaucoup d'intervenants du nucléaire sont réalistes sur l'impossibilité de garantir le risque 0 et que pour certains pro-nucléaires comme Jean-Marc Jancovici, la solution du risque n'est que le problème du coût des accidents qu'il faut ajouter à la facture énergétique globale ! "Vous allez crever à cause d'un incident nucléaire : pas grave, c'est intégré dans les coûts; ou les cours comme on dit à la Bourse". Ce qu'il faut, c'est que l'opération soit rentable.
Coûteuse et de plus en plus car les nouveaux projets doivent tenir compte de systèmes de sécurité (pas infaillible pour autant) plus drastiques, plus complexes et donc plus chers.
Coûteuse également parce qu'il faut aussi penser au démantèlement : on peut attendre mais il faudra de toute façon les démanteler un jour et c'est une opération qui peut se révéler plus coûteuse encore que la construction.
De nombreuses études montrent que l'électricité d'origine nucléaire est amenée à devenir bien plus coûteuse que l'électricité issue de sources renouvelables.
Contrairement aux raccourcis pris par des personnalités politiques pro-nucléaires, l'énergie électrique issue des centrales nucléaires n'est pas 100% décarbonnée. Construire une centrale nucléaire, extraire, transporter, conditionner le combustible, assurer la maintenance ou que sais-je, démanteler, sont autant de postes émetteurs de gaz à effet de serre qu'il faut intégrer à chaque kWh pour présenter les choses avec justesse.
Le problème des déchets radioactifs restent quant à lui entier. Fondamentalement, on ne sait pas quoi faire de déchets hautement radioactifs avec un risque nul.
Dans tous les cas de figure, cela se traduira par un joli paquet cadeau chargé de déchets radioactifs offerts aux générations futures. Pas seulement la prochaine génération mais des dizaines et même centaines de générations.
Remarque : à ceux qui répondent qu'on les enterre suffisamment profondément, dans des sous-sols totalement imperméables et des fûts étanches, je propose de lire quelques articles cités ci-dessous.
Pourtant, toute la technologie existe aujourd'hui pour permettre une production électrique très largement ou totalement renouvelable.
Pour commencer, je vous invite à voir ou revoir la conférence donnée par Bernard Multon, Professeur des Universités à l'Ecole Normale Supérieure de Rennes, à l'occasion du MOOC GEII 2014. C'est aussi pédagogique que passionnant et ce sera à coup sûr une révélation si vous n'étiez pas encore convaincu par l'intérêt à porter dès aujourd'hui aux énergies renouvelables.
Différentes associations ou organismes proposent des scénarios pour une énergie électrique produite à partir de sources 100% renouvelables.
Deux exemples au sérieux indiscutable :
A nouveau, je n'ai pas l'ambition d'être exhaustif mais de fournir des références permettant de se faire une idée sur les dangers de ce qui est décrit comme sûr par les autorités et les industriels concernés.
Les quelques articles proposés ci-dessous le sont pour toujours mettre en perspective que le risque 0 n'existe pas ! Et tendre vers 0, ce n'est pas atteindre 0.
Aucune surprise, ce sont la plupart du temps des partisans du nucléaire qui se ventilent suivant plusieurs catégories :
L'un d'eux, Jean-Marc Jancovici, est loin de faire partie de la seconde catégorie. Polytechnicien de renom, auditionné à plusieurs reprises par des commissions au Sénat ou de l'Assemblée Nationale sur les questions énergétiques, ses brillantes présentations peuvent également s'appuyer sur des affirmations pour lesquelles des justifications détaillées seraient les bienvenues.
Il dit également beaucoup de choses passionnantes, en particulier sur le climat et l'impact de nos habitudes de consommateurs. Je vous recommande de voir par exemple cette présentation donnée à l'Ecole ESPCI Paris Tech. Autant le dire tout de suite, le scénario décrit et son argumentataire ont de quoi faire réfléchir sur la nécessité d'avoir une prise de conscience collective. Et le problème ne concerne pas que l'énergie électrique puisque finalement, nous ne consommons qu'une fraction de notre énergie sous une forme électrique. Il exprime des avis intéressants sur certains points (cf. la taxe sur l'énergie progressive et sans niche fiscale; mise en place de quotas CO2 avec un prix minimum d'enchères annoncé 50 ans à l'avance car les acteurs de la production électrique ont besoin de visibilité pour investir).
En revanche, il met un point d'honneur à baser ses solutions sur la conservation du nucléaire en France et tient des propos accablants sur les EnR. Ses brillantes démonstrations, aux calculs justes, puisent très souvent leurs bases sur des hypothèses de départ fausses (sa démonstration sur les surfaces nécessaires pour les STEP dans une France choisissant les EnR) et/ou occultant des pans de l'état de l'Art en matière d'EnR.
C'est de plus un excellent communicant utilisant un langage peu châtié, donnant ainsi l'image d'un "parler vrai" comme on pourrait le qualifier aujourd'hui. Comme ses conférences sont bien ficelées, avec des Powerpoint bien conçus, disponibles sur Youtube, qu'il y dit beaucoup de choses vraies, l'impact de son discours sur les EnR est important et ce d'autant plus que ses conférences peuvent être dispensées devant les futures élites de notre pays, dans des écoles d'ingénieurs par exemple.
Des éléments décridiblisent son discours :